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Compétences comportementales recrutement cadres dirigeants : pourquoi elles décident en 2025

  • Photo du rédacteur: Clothilde Baquet
    Clothilde Baquet
  • 6 nov.
  • 4 min de lecture

Introduction


Le recrutement de cadres dirigeants connaît une transformation profonde en 2025. Si les compétences techniques restent indispensables, les compétences comportementales (soft skills) prennent désormais une place centrale dans les processus de sélection. Cette évolution répond aux défis d’organisations confrontées à des environnements hybrides, à une transformation digitale accélérée et à un monde VUCA (volatile, incertain, complexe, ambigu).Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 91 % des recruteurs estiment que les soft skills sont aussi importantes que les hard skills, et 75 % des entreprises affirment qu’elles leur accorderont plus d’importance d’ici la fin de 2025. Pour attirer, évaluer et retenir des cadres dirigeants performants, il faut donc intégrer systématiquement l’évaluation des compétences comportementales.


Compétences comportementales recrutement cadres dirigeants : le changement de paradigme


De l’expertise technique au potentiel humain


Traditionnellement, le recrutement de cadres se concentrait sur l’expérience et les compétences techniques. Aujourd’hui, cette approche est insuffisante pour des organisations en adaptation continue. Selon une étude citée d’Harvard University, 85 % des réussites professionnelles seraient dues aux compétences comportementales — un basculement qui impose une vision plus holistique du leadership : intelligence émotionnelle, communication, prise de décision en incertitude, résolution de problèmes, leadership collaboratif.


L’évolution des attentes des employeurs


Les employeurs constatent que des profils techniquement excellents peuvent échouer s’ils ne possèdent pas les soft skills nécessaires. Cette prise de conscience s’explique par :

  • L’essor du travail collaboratif : les projets multi-métiers exigent coordination, écoute active et influence positive.

  • La recherche de sens : les cadres attendent un alignement entre valeurs, vision et impact.

  • L’accélération du changement : les managers doivent s’adapter vite et accompagner les équipes dans la transition.


Les compétences comportementales clés pour les cadres dirigeants


1. L’intelligence émotionnelle : la compétence reine


L’intelligence émotionnelle (IE) s’impose comme la soft skill la plus recherchée chez les dirigeants. Elle englobe :

  • Conscience de soi et maîtrise de soi ;

  • Motivation intrinsèque et résilience ;

  • Empathie et gestion des relations.Elle favorise une confiance relationnelle durable, des décisions lucides et une résolution de conflits constructive. Des équipes portées par des leaders à forte IE afficheraient jusqu’à 30 % de performance en plus.


2. La communication et l’écoute active


Dans un environnement hybride, la communication claire et l’écoute active deviennent fondamentales pour éviter les malentendus, structurer la pensée et encourager la participation de tous aux décisions stratégiques. Les cadres performants savent adapter le canal, poser le cadre et synthétiser.


3. L’adaptabilité et la gestion du changement


Face à l’incertitude, 94 % des dirigeants jugent les soft skills cruciales. L’adaptabilité permet de s’ajuster rapidement aux nouvelles technologies, de trancher en contexte flou et d’embarquer les équipes dans les transformations (process, outils, culture).


4. Le leadership collaboratif


Le leadership moderne privilégie l’influence sur l’autorité. Sont recherchés : pensée critique, discernement, capacité à co-créer, à mobiliser et à faire émerger des solutions innovantes dans l’incertitude. Le leadership collaboratif renforce engagement, coopération et performance collective.


Impact sur les processus de recrutement


Nouvelles méthodes d’évaluation


  • L’entretien comportemental : basé sur les situations vécues, il explore travail en équipe, gestion des conflits, prise d’initiative et leadership.

  • Les outils psychométriques (dont tests d’intelligence émotionnelle) : ils aident à sécuriser les recrutements, à anticiper les risques relationnels et à installer un climat de travail positif.

  • La méthode STAR (Situation, Tâche, Action, Résultat) : elle structure l’investigation pour obtenir des réponses factuelles et comparables.


Les défis de l’évaluation des soft skills


Subjectivité et standardisation restent des défis :

  • Comment objectiver l’évaluation ?

  • Comment garantir l’équité entre candidats ?

  • Comment industrialiser sans perdre la finesse du jugement ?La réponse passe par la formation des recruteurs : techniques d’entretien comportemental, lecture des outils psychométriques et analyse de cas.


L’impact de la transformation digitale


Nouvelles compétences numériques


La transformation digitale redéfinit les attentes envers les cadres dirigeants. Au-delà des hard skills, on attend une compréhension opérationnelle des technologies (data, IA, cybersécurité), la capacité à intégrer les outils dans la gouvernance et à acculturer les équipes.


Le paradoxe des compétences


On estime que 85 % des emplois de 2030 n’existent pas encore (étude Dell/IFTF). D’où l’importance des soft skills : apprentissage continu, curiosité, agilité, collaboration et esprit critique pour rester employable et performant.


Retour sur investissement des soft skills


Mesurer l’impact


Les entreprises qui développent les compétences comportementales constatent :

  • Réduction du turnover et hausse de la satisfaction ;

  • +20 % de productivité dans certaines études ;

  • Meilleure collaboration inter-équipes et qualité des décisions.


ROI des formations en soft skills


Les formations génèrent un ROI pouvant atteindre 250 % selon les contextes : climat de travail harmonieux, moins de conflits, meilleure performance collective et engagement accru.


Tendances futures et recommandations


Les soft skills prioritaires pour 2025


Les compétences clés plébiscitées par les experts RH : intelligence émotionnelle, communication interpersonnelle, résolution de problèmes, adaptabilité, leadership collaboratif.


Conseils pour les entreprises


Pour optimiser le recrutement de cadres dirigeants :

  • Définir les soft skills critiques alignées sur les valeurs et enjeux du poste ;

  • Former les équipes RH aux entretiens comportementaux ;

  • Intégrer des outils psychométriques ;

  • Scénariser des cas conformes aux défis réels ;

  • Co-construire avec les équipes opérationnelles un référentiel de comportements attendus.


Conclusion


L’importance croissante des compétences comportementales dans le recrutement de cadres dirigeants reflète une transformation structurelle du travail. Les organisations qui intègrent efficacement les soft skills dans leurs process gagnent un avantage compétitif durable. Cela implique d’adapter les méthodes, former les équipes RH et investir dans des outils d’évaluation pertinents.Enfin, 50 % des actifs souhaitent se former aux soft skills d’ici le printemps prochain — une preuve que ces compétences sont désormais stratégiques pour attirer, engager et développer les leaders de demain.


Références

Les compétences comportementales incontournables à développer en 2025 pour réussir sa carrière :


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