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GÉRER LES CONFLITS EN ENTREPRISE GRÂCE À L’INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE

  • Photo du rédacteur: Clothilde Baquet
    Clothilde Baquet
  • 6 oct.
  • 4 min de lecture

Les conflits en entreprise sont inévitables. Qu’il s’agisse d’un désaccord entre collègues, d’un malentendu hiérarchique ou d’une tension liée au stress, ces frictions peuvent rapidement nuire à l’ambiance de travail, à la productivité et à la santé mentale des individus. Pourtant, bien gérés, les conflits peuvent aussi devenir des leviers de croissance, d’innovation et de cohésion. La clé réside dans la capacité à les aborder avec intelligence émotionnelle au service d’un management positif. HUJEMAX vous livre ses meilleurs conseils pour renforcer le leadership, les soft skills et la culture managériale.


QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE ?


L’intelligence émotionnelle (IE), concept popularisé par Daniel Goleman, psychologue et journaliste scientifique au New York Times, désigne la capacité à reconnaître, comprendre et gérer ses propres émotions ainsi que celles des autres. Dans son ouvrage de référence publié en 1995 (Emotional Intelligence), Goleman identifie cinq piliers fondamentaux : la conscience de soi, la maîtrise de soi, la motivation, l’empathie et les aptitudes sociales.Ces compétences constituent des soft skills essentielles dans tout environnement professionnel, et particulièrement dans la gestion des conflits et le travail en équipe orienté résultat et bien-être au travail.


IDENTIFIER LES ÉMOTIONS DERRIÈRE LE CONFLIT


Un conflit naît rarement d’un simple désaccord factuel. Souvent, des émotions non exprimées — frustration, peur, sentiment d’injustice ou besoin de reconnaissance — en sont à l’origine. Une personne émotionnellement intelligente commence par reconnaître ses propres émotions face à la situation avant d’agir, ce qui nourrit son développement personnel et sa crédibilité managériale.Exemple : un collègue vous interrompt sans cesse en réunion. Au lieu de réagir par l’agacement ou le silence, il s’agit de nommer ce que cela provoque : frustration, invisibilité, perte d’estime. Cette prise de conscience permet de ne pas se laisser emporter et d’agir de façon plus constructive, dans une logique de culture managériale apaisée.


L’ÉCOUTE : UNE COMPÉTENCE CLÉ


L’intelligence émotionnelle suppose de ne pas seulement écouter les mots, mais aussi de comprendre l’intention et les émotions de l’autre. Cela implique de mettre de côté ses jugements pour accueillir l’autre avec curiosité et respect.


« L’écoute empathique, c’est entendre avec les oreilles, mais aussi avec le cœur. » Face à un conflit, une posture empathique peut désamorcer bien des tensions. Au lieu de chercher à avoir raison, on cherche à comprendre le point de vue de l’autre, ses besoins, ses ressentis. Cette démarche s’inscrit pleinement dans la communication non violente (CNV) et favorise une cohésion durable du travail en équipe.


LA RÉGULATION ÉMOTIONNELLE : GARDER SON CALME


Il est naturel de ressentir de la colère, du stress ou de la peur lors d’un conflit. Mais céder à ces émotions peut aggraver la situation. L’intelligence émotionnelle aide à gérer ces réactions automatiques, à prendre du recul et à répondre plutôt que réagir — compétence clé d’un leadership serein.Respirer profondément avant de parler, se donner un temps de pause avant une réponse délicate, ou reformuler pour clarifier plutôt que contre-attaquer sont autant de réflexes utiles. Cette régulation émotionnelle soutient le bien-être au travail et réduit le risque d’escalade.


LA COMMUNICATION ASSERTIVE : S’EXPRIMER SANS AGRESSER


Savoir dire ce qu’on pense sans blesser est un art. L’assertivité permet d’exprimer ses besoins et ressentis de façon claire, directe et respectueuse, tout en préservant la relation.Plutôt que d’accuser (« Tu ne respectes jamais mon travail »), on peut utiliser la méthode du “je” : « Je me sens démotivé quand mon travail n’est pas pris en compte en réunion. J’aimerais que nous en parlions. »Ce type de communication non violente évite la confrontation frontale, valorise les soft skills et renforce un management positif axé sur la solution et la gestion des conflits constructive.


CULTIVER UN CLIMAT ÉMOTIONNEL SAIN EN ENTREPRISE


Les entreprises qui valorisent l’intelligence émotionnelle à tous les niveaux — managers comme collaborateurs — créent un environnement plus propice à la prévention des conflits. Cela peut passer par des formations à la CNV, le développement d’un leadership empathique, des espaces de parole sécurisés pour exprimer les tensions, et des rituels d’équipe (retrospectives, feedbacks croisés).Une culture d’entreprise émotionnellement intelligente ne cherche pas à éviter les conflits mais à les transformer en opportunités d’apprentissage, de cohésion et de performance durable.


ET LE RÔLE DU MANAGER ?


Le manager a un rôle central dans la gestion des conflits. Il ou elle doit être capable d’observer les signaux faibles, d’intervenir avec tact et de faciliter le dialogue. Son intelligence émotionnelle influence directement celle de son équipe et la qualité du travail en équipe.Un manager agile ne prend pas parti trop vite, mais encourage des échanges ouverts, reformule les points de désaccord, cadre les interactions et cherche avec les personnes concernées des solutions gagnant-gagnant. Il instaure des boucles de feedback régulières, soutient le développement personnel et promeut un management positif aligné avec la culture managériale de l’entreprise.


CONCLUSION : FAIRE DES CONFLITS UN MOTEUR DE COHÉSION


Gérer les conflits avec intelligence émotionnelle, ce n’est pas fuir les tensions ni rechercher à tout prix le consensus. C’est apprendre à mieux se connaître, à écouter réellement les autres et à agir avec lucidité et bienveillance. Dans un monde du travail en perpétuelle évolution, l’IE n’est plus un “plus”, mais une compétence stratégique. Elle permet non seulement de résoudre les conflits, mais aussi de créer un environnement plus humain, plus résilient… et plus performant grâce à des soft skills solidement ancrés.Vous souhaitez mettre en place de bonnes pratiques pour gérer les conflits avec intelligence ?


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